Total multiplie par trois la puissance de son supercalculateur
De 2,3 pétaflops, le supercalculateur du groupe pétrolier atteint une puissance de 6,7 pétaflops. Une progression qui le place potentiellement dans le top 10 des supercalculateurs les plus puissants au monde.
Avec ses 2,3 pétaflops, l'infrastructure de calcul de Total était déjà, de loin, le supercalculateur le plus puissant de France. Il pointe actuellement à la 33e position du classement mondial Top500 des supercalculateurs. Mais le groupe pétrolier vient d'annoncer avoir passé le cap des 6,7 pétaflops. Ce qui hisserait dès lors sa machine à la 7e place du palmarès actuel Top500. Il est néanmoins peu probable que cette place soit atteinte, car la parution de la prochaine édition du classement bimensuel ToP500 intervenant en juin, les cartes peuvent être rebattues d'ici là...
"Nous avons triplé notre puissance de calcul en deux ans. A l'ère du Big Data, être à la pointe du calcul intensif représente un avantage compétitif", se félicite Arnaud Breuillac, directeur général de la branche Exploration-Production de Total.
Booster la recherche de gisements par sismique 4D
Le groupe français exploite son supercalculateur dans le cadre de ses activités d'exploration, pour traiter des données sismiques, et modéliser des images du sous-sol. Le supercalculateur teste de multiples interprétations géologiques afin de diminuer les risques liés à la prospection pétrolière. Total l'utilise aussi pour modéliser les écoulements de liquide et réaliser des simulations de réservoir sous-terrain d'hydrocarbure.
Grâce à la nouvelle puissance de calcul atteinte par son supercalculateur, Total entend se donner les moyens d'utiliser "des algorithmes de nouvelle génération [...] pour imager des zones de plus en plus complexes, et réaliser des simulations numériques de gisement en intégrant la sismique 4D", qui correspond "à la répétition dans le temps d'analyses sismiques en 3D sur la même zone".