Oracle ouvrira un deuxième cloud en France en 2022
Alors qu'il s'apprête à inaugurer sa première région cloud dans l'Hexagone, à Marseille, le géant de Redwood Shores prépare déjà le lancement d'une deuxième. Elle sera basée en Ile-de-France.
Début août, Oracle avait annoncé l'ouverture d'une première région cloud en France. Située à Marseille, elle sera officiellement lancée le 8 novembre. En parallèle, le JDN vient d'apprendre que le groupe américain prévoyait de déployer un deuxième cloud dans l'Hexagone, basé en Ile-de-France cette fois. Son ouverture est prévue d'ici la fin du premier semestre 2022.
"Nous avons une approche universelle. Nos 30 régions cloud déjà disponibles sont équipées de la même architecture serveur et réseau, et proposent toutes l'ensemble des services de l'offre Oracle Cloud. La première région française comme la deuxième ne feront pas exception à la règle", souligne Régis Louis, vice-président de la stratégie cloud d'Oracle EMEA. Idem en matière tarifaire. Les prix sont les mêmes quelle que soit la région, et calés sur un taux de change défini en début d'année.
Objectif de cette politique de standardisation : rendre transparent les déploiements d'applications multi-région, tant d'un point de vue technologique qu'en terme de prédictibilité tarifaire. Une aubaine pour les grands groupes comme pour les entreprise à forte croissance à l'international.
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"L'ambition est de proposer systématiquement deux infrastructures par pays sur des géographies différentes"
Le choix de déployer deux régions cloud en France s'inscrit dans une politique globale d'Oracle. "L'ambition est de proposer systématiquement deux infrastructures par pays sur des géographies différentes, qui permettent de mettre en place un vrai plan de disaster recovery", explique Régis Louis. Chacune des deux implantations françaises sera dotée de trois domaines de défaillance. Des domaines qui disposeront de ressources machine et réseau isolées, conçues pour prendre en charge des applications en haut disponibilité (répliquées en mode actif-passif, actif-actif).
A la différence d'autres régions du cloud d'Oracle, comme celles de Londres ou de Frankfort, les infrastructures françaises se limiteront respectivement à une zone de disponibilité unique. En d'autres termes, elles seront chacune hébergées, ainsi que leurs domaines de défaillance, dans un seul datacenter. En revanche comme ailleurs, elles profiteront de liens dédiés avec les infrastructures de providers tiers. "Dès son lancement, la région de Marseille disposera de connexions FastConnect avec Colt, InterCloud, Interxion, Orange et MegaPort", indique Régis Louis.
Calcul, stockage, réseau, Autonomous Database, Kubernetes as a Service, Function as a Service... C'est bien l'ensemble des services d'Oracle Cloud qui seront disponibles sur les deux régions françaises dès leur ouverture. Quant aux applications SaaS d'Oracle dans les RH ou encore la customer experience, leur déploiement interviendra dans un second temps. "Sachant qu'elles sont déjà disponibles en Europe", rappelle Régis Louis.
Vers un cloud de confiance certifié Anssi
Suite à un partenariat mondial signé avec Microsoft, Oracle a commencé à connecter certaines de ses régions cloud avec le cloud Azure du groupe de Satya Nadella. C'est le cas de celles d'Amsterdam, de Londres ou de Francfort. Des passerelles sont-elles prévues entre Azure et les deux futures régions françaises ? "Tout dépendra de la demande des clients. Sachant qu'il s'agit d'un investissement conjoint entre Oracle et Microsoft", tient à préciser Régis Louis.
Et pour la suite ? Comme Microsoft à travers le projet Bleu et Google Cloud via des accords avec Thales et OVH, Oracle s'oriente lui-aussi vers une stratégie de cloud souverain sur le territoire français. "Nous travaillons avec des providers français pour proposer une offre cloud de confiance qui soit en conformité avec les recommandations de L'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, ndlr)", nous glisse Régis Louis.