Indépendants ensemble !
La liberté est le credo des travailleurs indépendants. D’après un sondage réalisé en 2018, la flexibilité des horaires figure en tête de leurs motivations, suivie de la possibilité de choisir leurs missions et de l’absence de lien de subordination. Cependant, cette liberté s’accompagne encore trop souvent d’une grande solitude. Un aléa que les plateformes – et notamment celles qui proposent des prestations de haut niveau – peuvent pallier en créant des communautés soudées.
Une solitude propre au statut de travailleur indépendant
En choisissant de sauter le pas, il s’est forcément posé la question de l’absence de collègues. Mais ce n’est souvent qu’au bout de quelques mois, quand il voudrait partager ses temps de pause ou ses questionnements, que le consultant indépendant prend une conscience concrète du rôle social de l’entreprise traditionnelle !
Par ailleurs, un indépendant doit absolument consacrer du temps à la prospection commerciale, et donc idéalement s’appuyer pour cela sur une communauté professionnelle forte : son "réseau". Celle-ci peut être sectorielle, ou simplement constituée d’autres indépendants qui comprennent et partagent les problématiques propres à ce statut. Or, 49% des freelances français déclarent manquer d’un tel réseau.
Certes, il n’y a plus besoin de se déplacer pour échanger avec des pairs, suivre l’actualité de son secteur ou mettre à jour ses compétences, ni même approcher de nouveaux prospects. Néanmoins, cette digitalisation des relations sociales peut renforcer encore la solitude quotidienne du travailleur indépendant, et nourrit donc un besoin de rencontrer physiquement des "confrères". C’est là que nous, plateformes, avons un rôle à jouer
Les plateformes, des réseaux sociaux in real life
Les attributions classiques des plateformes sont d’ordre commercial : elles facilitent la recherche de missions pour les consultants, notamment auprès de grands groupes, elles sécurisent les aspects contractuels et prennent parfois en charge le risque de trésorerie.
Mais aujourd’hui, certaines vont plus loin : elles réunissent régulièrement "leurs" consultants autour de newsletters, d’ateliers de travail, de sessions de formation – technique et soft skills, ou simplement de soirées afterwork. Dans ce modèle, tout le monde est gagnant ! La plateforme suit au plus près l’évolution de ses talents, ce qui lui permet de répondre très rapidement aux besoins des entreprises clientes. Le consultant intègre un réseau, à la fois virtuel et physique, à même de l’aider à développer son activité – échanges de prestations, recommandations, partenariats… Quant au client, il a la garantie de se voir proposer des personnes rigoureusement sélectionnées, et pas de simples "profils" triés par un algorithme.
On assiste également à une intégration horizontale des services proposés par les meilleures plateformes : espaces de travail, solutions de protection sociale, services bancaires adaptés ou encore offres groupées de loisirs. Une fluidité qui permet à l’indépendant de recréer l’écosystème dont il a besoin et auquel il aurait accès s’il était salarié : prospection, locaux, formation, socialisation, mutuelle, comité d’entreprise…
Dessiner une nouvelle organisation du travail
Les plateformes "nouvelle génération", loin de se limiter à la mise en relation, entendent fédérer et fidéliser les meilleurs talents. En cela, elles s’inscrivent dans une mutation profonde des formes d’organisation du travail. Car c’est tout le paradoxe de notre époque : elle célèbre l’indépendance (faisant de l’entrepreneur et du travailleur indépendant des super-héros) mais n’a jamais eu autant besoin de collectif ! Alors que les indépendants ont commencé à inventer un futur centré sur la "coopétition", en créant des coopératives, des coworkings ou tout simplement des… collectifs, les plateformes rejoignent, complètent et structurent le mouvement.
Mais l’indépendant tient à rester indépendant, particulièrement les profils de haut niveau, très recherchés. Cela signifie que, de plus en plus, les consultants vont choisir de s’associer aux plateformes qui leur proposent le meilleur service – la communauté la plus active, aidante, la plus "présente". Alors que les plateformes se sont toujours positionnées comme "tiers de confiance", l’avenir appartient, de fait, à celles qui auront effectivement gagné la confiance et l’adhésion de leurs consultants, en mettant à leur disposition toutes les conditions permettant de rester indépendants, mais ensemble.