La technologie au service de la reprise économique
Les campagnes de vaccination laissent entrevoir une lumière au bout du tunnel. Mais alors que nous regardons vers l'avenir, nous devons aussi voir dans cette situation l'opportunité de construire un monde nouveau.
La technologie comme catalyseur
Nous vivons dans un monde où il est facile de constater les effets de la transformation numérique : il est possible de consulter son médecin en ligne, d’assister à des appels vidéo ou de profiter de nombreux services essentiels via des chaînes d’approvisionnement passées au numérique. Il n’est pas surprenant que l’accent soit mis sur la technologie, la connectivité et la réduction des fractures numériques.
Au cours de l’année écoulée, nous avons pu constater à quel point la technologie pouvait œuvrer pour le bien commun, comme un aperçu de ce qu’il nous est désormais possible d’envisager pour l’avenir.
L’implémentation de la technologie représente l’un des grands chantiers du plan de relance, avec un investissement de 565 millions sur deux ans à destination de la transformation numérique des TPE, PME et ETI françaises. Et pour cause, seulement 34%[i] des dirigeants de TPE déclarent que la transformation numérique est déjà déployée ou en cours de déploiement. Selon l’index européen Digital Economy and Society Index, la France se place respectivement à la 11ème et 15ème place du classement européen en termes d’intégration de la technologie par les entreprises et de compétitivité numérique.
Si elle est exploitée efficacement, la technologie peut également permettre de poursuivre les efforts consentis au niveau mondial pour soutenir la reprise. Elle joue en effet un rôle prépondérant pour les gouvernements décidés à « reconstruire en mieux » sur le long terme, en veillant à ce que les systèmes que nous mettons en place résolvent les problèmes actuels, mais nous préparent également aux défis de demain. La digitalisation des modes de distribution, des processus internes ou encore des moyens de communication représente un potentiel de croissance considérable et un enjeu crucial en termes de création d’emplois, de productivité et de compétitivité pour l’économie française.
Suivre le rythme de l’innovation
L’agilité et la résilience des entreprises et du secteur public ont été mises à l’épreuve. Force est de constater que les structures possédant une solide maîtrise du numérique ont mieux résisté à la crise.
Qu’il s’agisse de soutenir les démarches administratives en ligne, d’accompagner le système de santé ou d’investir dans la numérisation de l’éducation, les plans gouvernementaux pour 2021 reconnaissent l’importance de l’accès universel et le rôle de la technologie en faveur d’une société plus égalitaire. Pour planifier la reprise, l’accent est mis sur la connectivité, l’amélioration de l’accès à internet et le déploiement de la 5G. A cet égard, les efforts de relance peuvent jouer un rôle crucial en jetant les bases nécessaires à une évolution sociétale.
L’Etat français prévoit un budget d’1,5 milliard d’euros pour la transformation numérique de l’Etat, dont 2,4 millions investis dans les technologies numériques de rupture sur lesquelles la France souhaite être partie prenante au niveau mondial : quantique, cybersécurité, intelligence artificielle, cloud, santé digitale, etc.
Pour reconstruire mieux, reconstruisons en numérique
Les technologies de connexion vont favoriser le déploiement de l’offre numérique : les entreprises et les services du secteur public pourront ainsi fonctionner de manière plus efficace. Un point d’autant plus important que les citoyens ont désormais des attentes bien plus élevées à l’égard des services fournis par leur gouvernement.
En adoptant une technologie articulée autour des données, ces derniers pourront exploiter les outils d’analyses et de prévisions afin de prévenir les épidémies ou incidents futurs. La technologie représente ainsi pour les gouvernements un outil puissant, qui leur permettra de construire un monde au service des individus, où qu’ils se trouvent.
Moteur de la relance, la technologie va donc permettre de mettre en œuvre des propositions et des programmes réellement innovants, tournés vers les citoyens et les réformes. Ces solutions durables promettent d’avoir un impact significatif dans les secteurs des soins de santé et de l’éducation, ainsi que dans l’administration en ligne.
Au moment de créer ces infrastructures primordiales pour la croissance numérique, nous devons concevoir des services qui intègrent la durabilité, tout aussi cruciale pour notre avenir collectif. Tout cela exige d’aborder les choses de manière originale et créative, d’exploiter les outils numériques avec intelligence, et d’avoir le courage d’engager notre monde vers un cap encore inexploré, mais plus harmonieux. Le moment est venu de faire preuve d’audace et de stimuler la reprise grâce à une meilleure numérisation des services publics et des entreprises.
[i] Étude publiée en août 2020 par la CPME et Sage et réalisée auprès des dirigeants de TPE d’un à neuf salariés