Le cerveau humain n’est-il rien d’autre qu’un super-processeur ?
L’intelligence artificielle, qu’elle soit dédiée à l’industrie, à l’armée, à la santé ou à des tâches domestiques quotidiennes, fait visiblement naître des angoisses existentielles et des réflexes de survie chez certains.
Sujet anxiogène par excellence pour les philosophes ou futurologues, la roboéthique suscite des questionnements profonds sur le devenir de l’homme et son hypothétique assujettissement face aux machines pourvues d’intelligence artificielle forte, chère à John Searle.L’éternelle vision de la domination des machines sur l’homme a été mille fois projetée sur nos écrans (Matrix, La Guerre des Mondes, StarWars, Divergente, etc.). Nous serions même en droit de nous demander s’il ne s’agit pas en fait d’une chronique (psychose) d’une mort annoncée de l’espèce humaine, une sorte de "Planète des Singes" en version droïdes. En partant de ces fictions, ne pourrions-nous pas également reconsidérer notre propre nature et notre origine ? L'entrevoir comme le résultat d’une conception parfaite d’humanoïdes, dont la seule faiblesse serait de croire que nous sommes réellement des êtres vivants avec une conscience ?
Des êtres chimiquement et électriquement constitués : c’est nous tout craché !
Pour appuyer cette hypothèse saugrenue, appuyons-nous sur la loi de l’attraction qui revendique l’idée que l’homme est connecté à l’univers. Que chacun d’entre nous pouvons "lui parler", lui transmettre des pensées qu’il serait capable de d’interpréter, voire d’exhausser. Cette loi nous invite même à croire que nous dégageons tous des ondes chimiques, celles qui par exemple vont nous permettre d’atteindre nos objectifs plus facilement, d’attirer nos semblables ou au contraire des personnes mal intentionnées qui peuvent pressentir en nous des proies faciles. L’électricité est aussi partout dans le corps humain sous forme de signaux électriques qui permettent d’assurer la circulation sanguine ou encore d’animer les muscles, le cerveau et le cœur. Nous sommes, enfin, équipés de capteurs sensoriels avec un nez, une bouche, des oreilles ou encore la peau. Les électroencéphalogrammes ou électrocardiogrammes prouvent bien que notre corps et notre cerveau reposent sur des flux électriques, comme une machine expresso.
L’IA, notre vraie raison d’Êtres ?
L’homme, un parfait humanoïde naïf au point de l’ignorer ? Voilà une idée troublante qui résumerait notre existence à la condition de simples ordinateurs sur pattes. Comme quoi, avec un peu de légèreté et d’imagination, le sujet peut faire débat, enthousiasmer, amuser, passionner ou terrifier. Notre robot-aspirateur, notre Thermomix, nos appareils connectés ou nos usines connectées n’ont encore jamais fait de mal à l’homme et n’en feront très certainement jamais. Concernant l'éthique de l'IA, elle a été récemment étudiée par 52 experts en intelligence artificielle de l'Union Européenne. Elle est depuis longtemps soumises aux trois lois de la robotique définies par l'auteur américain d'origine russe, Isaac Asimov :
- Loi numéro 1 : un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger ;
- Loi numéro 2 : un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi ;
- Loi numéro 3 : un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.
L’important reste néanmoins de concevoir une "IA gentille" et d’en contrôler toutes les applications. Une conclusion qui pourrait rassembler les très enthousiastes scientifiques, développeurs, codeurs et industriels avec le cercle fermé et sceptique des philosophes et futurologues. Une inquiétude légitime surgit de cette réflexion et dépasse largement l’intelligence artificielle, faussement mise en cause dans les scénarios catastrophes : l’homme, au centre de tout, saura-t-il toujours en faire une bonne exploitation ou confirmera-t-il sa vraie nature, un humanoïde qui s'ignore ?
En tant que philosophe optimiste, mon avis rejoint celui de Laurent Laporte, PDG de Braincube (Leader Mondial de l’intelligence artificielle dédiée à l’industrie 4.0 et de l'Intelligence Opérationnelle Industrielle) : « Les machines seront Reines. L’homme sera Roi ! ».
Si cette pensée peut vous aider à prendre position, j’en suis heureux par avance...
Dans tous les cas, vous avez deux heures ! ;-)