Comment le marché de l’immobilier s’est digitalisé
Les professionnels de l’immobilier ont pris le train de l’Internet en marche avec réactivité. Voici la brève histoire d’un marché qui s’est digitalisé et de métiers traditionnels qui se sont transformés.
Au royaume de
l’immobilier, Internet est roi
Sans doute existe-t-il quelque part une prophétie énonçant l’arrivée du paladin Google dans le royaume du marché de l’immobilier, à la conquête du trône de pierre, prophétie dont l’accomplissement marquerait l’étape finale du processus de digitalisation du secteur. Les temps prédits sont advenus. En lançant son outil Google Compare Mortgage, la firme de Mountain View propose à ses utilisateurs, désireux d’acquérir un bien en Californie, de réaliser des simulations de prêts et d’évaluer les différentes offres immobilières (plus de détails sur cette page). Même l’habitat n’échappe plus à Google.
Mais ce n’est qu’une nouvelle étape dans un processus de digitalisation. Voilà plus de deux ans que le part des petites annonces publiées sur Internet a dépassé celle des publications presse. En octobre 2015, rien qu’en France, ce sont 7 millions d’annonces qui ont été mises en ligne. Il est loin, le temps où le top de la technologie consistait à pianoter sur son Minitel pour trouver la maison de ses rêves ! Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment les professionnels de l’immobilier ont-ils embrassé les vastes possibilités offertes par Internet ?
Les acteurs de l’immobilier sur le web
Le développement rapide d’Internet, et notamment de la vitesse de communication, a permis aux informations de circuler de plus en plus vite. Les acteurs du marché immobilier ont su saisir le train en marche et ne pas rester sur la touche :
· Les agences immobilières,
· Les sites d’annonces immobilières (certains spécialisés dans le neuf ou l’ancien, dans les appartements de rez-de-chaussée ou d’étage ; d’autres se positionnant sur l’international ou dans l’investissement locatif, etc.),
· Les sites de services à destination du public (formulaires administratifs, informations publiques, avis de consommateurs),
· Les sites de services à destination des professionnels (conseils, assurances, comparatifs…),
· Les forums de discussion autour de l’immobilier,
· Les blogs d’investisseurs qui partagent leurs conseils.
Aujourd’hui, ce sont de nouveaux acteurs qui investissent massivement Internet : promoteurs, constructeurs de maisons individuelles, brokers…
Comment les métiers ont évolué
L’immobilier 2.0 aurait pu signifier la fin de la transaction immobilière classique et voir la disparition des agences, mais tel ne fut pas le cas. Les métiers ont certes été bousculés, mais plutôt que de se laisser distancer, ils ont su évoluer :
· L’agent immobilier s’est transformé en agent numérique, surfant aussi bien sur un réseau toujours plus grand (constitué de professionnels et de particuliers) que sur la mise à disposition des annonces sur Internet. Sa réactivité a augmenté. Et parfois, sa cible a changée : le chasseur immobilier, par exemple, est tout entier voué à la satisfaction de l’acheteur, avec des offres « clé en main ».
· Le gestionnaire immobilier continue de gérer, sur le plan juridique, comptable et technique, des biens pour le compte d’un propriétaire, mais son rôle s’est de plus en plus ancré dans le conseil et l’accompagnement.
· Le courtier courtise ses clients en leur proposant d’être leur guide dans la jungle des offres immobilières et des possibilités d’emprunts.
· Les métiers de l’assurance et de la garantie immobilière s’adressent directement aux professionnels sur Internet, mettant sur la table leurs offres (assurance habitation, assurance propriétaire non occupant, etc.).
· Le syndic s’appuie sur des sites de copropriété mettant à disposition des copropriétaires des intranets collaboratifs, dans le but d’animer la résidence, de recueillir les avis et de donner accès à de la documentation, etc.
Et demain ?
Dans l’avenir, la digitalisation des professionnels de l’immobilier va se poursuivre dans des directions inédites et innovantes : villes intelligentes, Big Data, Open Data, financement participatif, économie partagée – des domaines d’ores et déjà bien représentés par les start-ups françaises. Demain, en réalité, c’est déjà aujourd'hui.