2011, l'année où le mobile a pris le pouvoir
L'année qui s'achève fut riche en évènements dans le secteur du mobile marquant un peu plus sa position d'incontournable du marketing.
Alors que 2011 tire sa révérence, il est de coutume de faire le bilan de cette année passée.Si aujourd’hui Apple continue de faire bonne figure sur le segment des smartphones, malgré la percé fulgurante d’Android, ainsi que sur celui des tablettes, où il est archi-dominant, il le doit en grande partie au charisme de son fondateur et à ses idées géniales.
L’iPhone 5, annoncé pour 2012, devrait encore porter sa griffe mais nombreux sont ceux qui doutent des capacités de Cupertino à se renouveler sans son gourou.
L’autre actu mobile à retenir est sans conteste la prise de Motorola Mobility par Google. Si le rachat doit encore attendre l’accord de Bruxelles, nul doute qu’il marque un tournant dans la stratégie mobile du père d’Android.
Avec la maîtrise du hardware de Motorola comme corde à son arc, Google devrait pouvoir disposer d’une intégration verticale digne d’Apple pour proposer toujours plus d’innovations. Ainsi, les rumeurs d’un iPad killer pour juin chez Google-Motorola vont déjà bon train sur la toile.
Reste à savoir comment les soutiens de la première heure d’Android vont réagir à ce nouveau mastodonte de la mobilité. Les LG, Samsung et autres Sony Ericsson ne vont-ils pas se sentir lésés dans cette opération? Affaire à suivre…
Mais s’il fallait regarder plus en détail cette année 2011, je porterai mon attention sur deux autres faits plus mineurs au premier abord mais qui, pour moi, marquent un véritable tournant dans le développement du marché de la mobilité.
D’une part, l’abandon du flash mobile par son créateur Adobe. Alors que beaucoup critiquaient Apple et Steve Jobs pour sa position radicale sur flash dans ses terminaux nomades, voilà que l’histoire leur a finalement donné raison. Adobe a compris que son plugin flash était inadapté pour la navigation mobile.
Mais cette décision ne signe-t-elle pas l’arrêt de mort du flash sur le web classique au profit d’HTML 5? En effet, si plus aucun support nomade ne pourra proposer de lecture flash, les éditeurs de site vont-ils prendre le risque de se couper d’une population de plus en plus présente sur le web?
D’autre part, l’arrivée en force de l’interface métro sur tous les supports Microsoft. Xbox 360, Windows 8… toutes les interfaces actuelles et à venir du géant de Seattle adopte le look and feel à gros carrés inspiré des signalétiques urbaines et initié sur leur plateforme mobile Windows Phone 7.
Ces évènements illustrent bien l’effet papillon mobile : quand une décision anodine sur nos smartphones créée un véritable tsunami sur nos PC. Plus que jamais, le marché du mobile aura son mot à dire dans les années à venir.