Limiter le coût de la dépendance, l'immense défi auquel les pouvoirs publics doivent faire face dès aujourd’hui !
L'Etat, déjà confronté au déficit abyssal de l'assurance maladie, va devoir anticiper le vieillissement de la population française. En 2018, 25% des français ont plus de 60 ans. En 2030, d’après l’INSEE, les seniors représenteront plus du tiers de la population.
Dans un contexte de déficit abyssal de l’assurance maladie (4,4 Milliards d’€ en 2017), les pouvoirs publics vont être confrontés à une augmentation considérable des dépenses liées au vieillissement de la population. D’après une étude du Ministère des Solidarités et de la Santé (Etude Drees 2017), le coût de la dépendance, qui a coûté 30 Milliards d’euros à l’Etat en 2014, devrait atteindre 51 milliards en 2060, soit 2,7 % du PIB, avec un français sur 3 ayant plus de 60 ans en 2050.Encourager le maintien à domicile pour éviter un doublement des dépenses de santé
L’enjeu du coût de la dépendance est colossal et la moitié des dépenses de santé prévues seront liées à la perte d’autonomie des personnes âgées. Le choix de l’hébergement des personnes en perte d’autonomie va donc avoir un impact considérable sur le coût de la dépendance. Le coût de la prise en charge d’un senior dans un établissement de santé de type EHPAD oscille entre 2970 euros et 3270 euros par mois (selon qu’il s’agisse d’un établissement public ou privé) mais est limité à 1078 euros par mois en cas de maintien à domicile.Sur ce point, les pouvoirs publics ont tout intérêt à inciter au maximum les initiatives privées et à favoriser l’option du maintien à domicile pour les personnes âgées. Cela est d’autant plus important qu’un sondage mené en octobre 2017 par l’institut français des seniors révèle que 91 % des personnes interrogées souhaitent pouvoir vieillir à leur domicile.
Toutefois, pour que le maintien à domicile puisse être une solution pérenne et viable, il faut apporter des solutions pertinentes pour lutter contre contre l’isolement social des personnes en perte d’autonomie. Des solutions technologiques existent pour encourager l’accompagnement à domicile et faciliter le travail des aidants professionnels ou familiaux.
Parmi ces nouvelles technologies, basées pour la plupart sur les objets connectés, toutes ne donnent pas une totale satisfaction à leurs utilisateurs. Ce qui est dommage alors qu’elles sont souvent financées par les pouvoirs publics...
Quelles technologies pour pouvoir vieillir à domicile ?
Le réseau de capteurs infra-rouge offre pour sa part un double bénéfice : celui de préserver l’anonymat des personnes chez lesquelles il est déployé, et de ne pas avoir besoin d’être porté puisqu’il est déployé directement à leur domicile. Il est néanmoins confronté au faible réalisme des images saisies et à la difficulté de leur interprétation : la personne surveillée dort-elle ou bien a-t-elle fait un malaise ?
L’intelligence artificielle permet aux objets connectés de s’adapter aux enjeux du maintien à domicile
Simples à installer et à adopter, très riches en terme de fonctionnalités, ces solutions permettent de veiller sur ses parents à distance (ce sont le plus souvent les jeunes seniors qui accompagnent leurs parents âgés), de garder un œil et une oreille sans être présent physiquement, et de recevoir des alertes sur leurs smartphones en cas de chute ou de comportements anormaux.
Les solutions de vidéosurveillance peuvent être facilement pris en charge par les familles et alléger ainsi encore les dépenses publiques. Le coût unitaire pour chaque utilisateur est très limité et est généralement compris entre 10 et 20 euros par mois en fonction des prestataires choisis.
Les entreprises d’aide à domicile ont bien compris l’utilité de ces nouvelles technologies et des objets connectés puisque nombre d’entre elles proposent d’ores et déjà aux aidants des solutions permettant de maintenir les seniors en perte d’autonomie à leur domicile.