Suite collaborative : souveraine, vraiment ?
Avec le télétravail, les plateformes collaboratives se multiplient. Mais ces suites collaboratives sont-elles souveraines ? Des interrogations s'imposent face aux "VRP de la souveraineté".
Des plateformes collaboratives pas si souveraines
Côté visio, la plupart des suites collaboratives dites souveraines utilisent des logiciels libres comme Jitsi de la société américaine 8x8 ou Big Blue Button de la société canadienne BlindSideNetworks.
De plus, ces logiciels Java open source (donc par chers) sont très énergivores : ils consomment plus de 70% de RAM face aux logiciels développés sous des langages compacts comme C++, Python ou Golang.
Enfin, ces logiciels libres ont souvent de nombreuses vulnérabilités (CVE Jitsi, CVE BBB) et il est délicat de les recommander à des organisations sensibles, tout en affirmant que la solution est souveraine.
Ici, la promesse commerciale de souveraineté dans le contexte de logiciels américains ou Canadiens est extravagante !
Des financements publics pas si vertueux
En résumé, on remarquera que le contexte est encore très imparfait : bien que le Gouvernement Français ait fortement financé ces plateformes collaboratives dites souveraines dans le cadre du plan 2020-2030
Que l’on s’interroge sur l’emploi de logiciels non européens accolés au terme solution souveraine et leur financement constant par le Gouvernement.
En effet, cette politique est fortement présente à la Dinum et à la Direction du Numérique de l’Education Nationale, au motif du soutien à l’open source tantôt au profit de Jitsi (8x8), tantôt à celui de Big Blue Button (BlindSideNetworks).
Ici, ces financements publics au motif de « souveraineté » et « open source » sont un contre sens, un torpillage des acteurs numériques français.
Voudrait-on sabrer la souveraineté numérique ? Pour quels intérêts ou chasses gardées ? La question se pose…