Les recettes publicitaires des médias en hausse de 3,8% au 1er trimestre en France
Le digital confirme sa bonne santé, la télévision rebondit et la presse souffre toujours selon le Baromètre unifié du marché publicitaire (Bump) dévoilé ce jeudi 16 mai
Les régies publicitaires ont presque toutes de quoi se réjouir. Les recettes nettes de l'ensemble de médias online et offline ont connu une progression de 3,8% au premier trimestre de l'année comparé à la même période d'il y a un an, selon le Baromètre unifié du marché publicitaire (Bump) dévoilé ce jeudi 16 mai par France Pub, l'Irep et Kantar.
C'est une performance bien plus favorable que celle connue au premier trimestre 2023, quand ces mêmes régies accusaient une baisse de 0,7% de leurs revenus comparé à 2022. Ces chiffres consolident les performances de la télévision, du cinéma, de la radio, de la presse, de l'affichage extérieur, du digital dans son ensemble, du courrier publicitaire et des imprimés sans adresse.
Le digital de la TV, de la radio et de la presse explose les compteurs
Reflet de ce dynamisme retrouvé, les recettes nettes digitales de la télévision, de la presse et de la radio enregistrent une hausse vertigineuse estimée à 20,8% au premier trimestre comparé à il y a un an (et de +23% quand on y ajoute l'affichage digital, DOOH) avec de belles dynamiques pour les formats audio (+27%) et vidéo (+31%). De quoi avoir explosé les compteurs comparé à l'avant covid, avec une hausse de 79,6% par rapport au premier trimestre 2019 (et de +72,2% avec le DOOH).
A noter cependant que ces chiffres présentés de manière agrégée pour le digital sont des estimations faites par France Pub en attendant de disposer d'une vision basée sur la déclaration des régies avec l'Observatoire de l'ePub qui devrait être dévoilé cet été pour le premier semestre de l'année. En y ajoutant le DOOH, le social et le search, le digital a affiché une croissance estimée à 6% par France Pub sur le premier trimestre comparé au premier trimestre de 2022. A noter que les leviers digitaux captent 84% des 44 527 annonceurs actifs au premier trimestre sur le marché français répertoriés par Kantar.
La télévision rebondit, la presse souffre toujours
Alors qu'il y a un an les recettes de la télévision, offline compris, fondaient de -7,2% comparé à 2022, cette fois-ci on observe une valorisation de 6,3% comparé au premier trimestre de 2023. Un sacré rebond en partie expliqué par le retour des annonceurs des biens de grande consommation et de l'automobile. Quant à la radio, elle renforce ses performances positives, avec +4,5% sur la période par rapport à l'année dernière.
La presse continue cependant de creuser son écart vis-à-vis de 2019 (-14,9%), avec -2,2% ce trimestre comparé à il y a un an. Cette décroissance est malgré tout moins marquée que les -4,2% enregistrés au premier trimestre 2023 vis-à-vis de 2022.
Les investissements en communication en hausse de 4,4% au premier trimestre
Les annonceurs ont continué d'investir davantage en communication en France au premier trimestre de cette année. Une croissance de 4,4% "assez également répartie entre les cinq médias, le digital et les autres canaux", selon les auteurs de l'étude qui constatent l'impact positif des Jeux Olympiques de Paris et les efforts de communication liés à la transition énergétique.
Ces estimations d'investissements en communication sont un véritable thermomètre du marché puisqu'elles se basent sur un périmètre encore plus large que celui des seules recettes des régies en tenant compte de tous les canaux de communications (dont l'événementiel) et en incluant notamment les commissions et honoraires des agences ainsi que les frais techniques et de fabrication des campagnes.
À cette allure, et malgré un contexte économique jugé toujours incertain, France Pub table sur une croissance de 4,2% en 2024 comparée à 2023. "Après un premier semestre assez dynamique, porté par les préparatifs des Jeux, le marché retrouvera un niveau d'activité moins soutenu en fin d'année, plus en accord avec ses tendances récentes d'évolution", estiment les auteurs du Bump. C'est tout de même plus que les +3,7% observés en 2023.