Une quatrième couleur au feu rouge va-t-elle prochainement voir le jour ?
Les feux de circulation pourraient bientôt arborer une quatrième couleur. Une révolution qui promet d'optimiser nos déplacements urbains.
Depuis leur invention à la fin du 19ème siècle, les feux de circulation n'ont cessé d'évoluer au rythme des innovations technologiques et des nouveaux modes de transport. Des premiers systèmes mécaniques actionnés manuellement aux feux tricolores électriques modernes, ils se sont adaptés pour réguler un trafic toujours plus dense et complexe.
Mais alors que nous entrons dans l'ère des véhicules autonomes, ces fidèles gardiens de nos carrefours sont sur le point de connaître leur plus grande révolution. Car si le rouge, l'orange et le vert ont jusqu'ici suffi à orchestrer la circulation, l'arrivée des voitures intelligentes change la donne.
Dotées de capacités de communication et de calcul inédites, elles promettent de transformer radicalement nos déplacements en optimisant les flux de trafic en temps réel. Fini les embouteillages et les temps d'attente interminables aux feux rouges : grâce à une coordination parfaite, ces véhicules high-tech pourraient fluidifier la circulation comme jamais, réduisant notre temps de trajet et notre empreinte carbone.
Mais pour concrétiser cette vision futuriste, il faudra repenser en profondeur nos infrastructures routières. Et cela commence par le cœur névralgique de notre système de régulation du trafic : les feux de signalisation. Comment les adapter à ce nouveau paradigme de la mobilité autonome ? C'est là qu'intervient une idée aussi simple que révolutionnaire : ajouter une quatrième couleur aux traditionnels feux tricolores. Et pas n'importe laquelle : le blanc, symbole de cette nouvelle ère de la conduite intelligente. Une proposition qui peut sembler anecdotique mais qui, selon ses promoteurs, pourrait changer la face de nos villes et de nos déplacements.
Concrètement, comment ce feu blanc révolutionnerait-il nos trajets quotidiens ? Selon des simulations menées par des chercheurs de l'Université d'État de Caroline du Nord, son introduction pourrait réduire drastiquement le temps de trajet aux intersections équipées. Lorsqu'un nombre suffisant de véhicules autonomes est détecté, le feu passerait au blanc, indiquant aux conducteurs humains de suivre le mouvement de ces véhicules qui optimisent alors le flux de circulation. Résultat : une réduction du temps de trajet de 3 à 94% selon le pourcentage de voitures autonomes présentes. À terme, avec 70% de ces véhicules en circulation, la gestion du trafic pourrait être entièrement automatisée.
Une perspective révolutionnaire qui s'inscrit dans une tendance de fond : la transformation de nos modes de déplacement sous l'effet des nouvelles technologies. Car les feux de signalisation ne sont que la partie émergée d'une vaste refonte de notre système de mobilité. Avec l'essor des véhicules électriques et autonomes, du covoiturage, des transports à la demande et des modes doux, c'est toute notre façon de nous déplacer qui est en train de muter.